Publié le
Un choix pour la lutte à la dépendance aux énergies fossiles
L'énergie éolienne constitue l’une des formes d'énergie ayant le moins d'impacts sur l'environnement, surtout si on la compare avec les énergies fossiles.
Plusieurs analyses de cycle de vie sur différentes formes d'énergie démontrent que les émissions de gaz à effet de serre (GES) produites par l’énergie éolienne sont relativement basses par rapport à celles provenant des énergies fossiles.
Les éoliennes permettent de réduire notre dépendance aux combustibles fossiles. Au tournant des années 2000, le Québec a fait le choix de développer une capacité de production d’électricité d’origine éolienne afin de diversifier ses sources d’approvisionnement et de promouvoir cette énergie renouvelable. Le Québec a comme objectif de produire 10 % de son électricité à l’aide du vent d’ici 2015-2016, réduisant du même coup le besoin de construire des centrales utilisant des combustibles fossiles pour combler ses besoins énergétiques futurs. C'est en partie grâce à son énergie éolienne que le Québec a pu se débarrasser de centrales polluantes telles que Sorel-Tracy et Gentilly.
De plus, l'électricité produite par l'éolien est intégrée à la stratégie d’électrification des transports du gouvernement du Québec, comme en témoigne le programme d'électrification des véhicules individuels d'Hydro Québec, en partenariat avec le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. À ce titre, le Réseau des ingénieurs du Québec avançait récemment que l’électrification de 25 % du parc automobile québécois permettrait de réduire de 3,4 Mt les émissions de GES émises annuellement, ce qui ne serait pas possible avec un recours au gaz naturel.
Les énergies renouvelables, dont l'éolien, créent également beaucoup plus d'emplois par million de dollars investi que le même investissement dans les combustibles fossiles. Environ 7 fois plus d'emplois sont générés en investissant dans les énergies renouvelables que dans les combustibles fossiles. En 2012, près de 4 000 emplois au Québec étaient liés à l’énergie éolienne. Aujourd’hui, il est permis de croire que près de 5 000 emplois sont liés à cette production énergétique tant dans les sièges administratifs principalement situés à Montréal que dans les différentes régions accueillant les parcs éoliens. Seulement pour la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Créneau Éolien indique que 1 000 emplois directs sont générés par l’énergie éolienne et sont répartis dans une trentaine d’entreprises de la région.
Un choix pour l'adaptation aux changements climatiques
L'énergie éolienne est très modulable, c'est-à-dire qu'il est possible de faire des projets de taille différente en fonction soit des besoins ou volontés du milieu, soit en fonction des besoins énergétiques.
Sans compter que la complémentarité de l'éolien et de l'hydroélectricité en fait un couplage de grande efficacité. À titre d’exemple, l’électricité issue des barrages hydroélectriques peut être remplacée par de l’énergie éolienne afin de réduire la quantité d’eau turbinée par ceux-ci. L’eau ainsi épargnée est stockée dans les barrages, ce qui permet de l’utiliser au moment propice. Ce couplage peut se réaliser à l’aide d’un système de gestion en temps réel basé sur les courants aériens.
En cas de variations climatiques importantes, de plus en plus fréquentes dans le contexte des changements climatiques, l'apport énergétique de l'éolien s'avère donc fort utile afin de répondre à la demande énergétique de plus en plus croissante des Québécois.