Par Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatique chez Équiterre ; Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-énergie chez Greenpeace Canada et 12 autres co-signataires
Le gouvernement fédéral s’apprête à prendre une décision qui nous en dira long sur le sérieux et la cohérence de son engagement contre la crise climatique. S’il approuve le projet de forage pétrolier de Bay du Nord, au large de Terre-Neuve-et-Labrador, cela démontrera qu’il n’a rien appris de l’acquisition de l’oléoduc Trans Mountain en 2018.
Le projet de forage en mer produirait environ 300 millions à 1 milliard de barils de pétrole sur un horizon de 30 ans. Cela entraînerait l’émission d’au minimum 430 millions de tonnes de CO2 eq., ce qui équivaut aux émissions de gaz à effet de serre (GES) de huit centrales électriques au charbon ou à l’ajout de 7 à 10 millions de voitures sur nos routes.