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Les voitures électriques sont de plus en plus nombreuses sur les routes de la province. Et ça ne s’arrêtera pas de sitôt puisque le gouvernement du Québec a annoncé la fin de la vente des voitures à essence pour 2035. Pourtant, de nombreuses idées reçues circulent à son sujet: trop chères, pas écologiques, pas adaptées à notre hiver etc.
Qu’en est-il réellement? Passons en revue les 4 mythes les plus fréquents sur les voitures électriques.
Et si vous abandonniez les moteurs polluants?
Mythe numéro 1: Les voitures électriques sont chères
C’est vrai, le prix d’achat d’une voiture électrique est un peu plus élevé que celui d'une voiture à essence comparable. Cependant, pour faciliter la transition vers ce type de véhicule, les gouvernements du Québec et du Canada offrent des rabais pouvant aller jusqu’à 12 000 $ pour une voiture neuve et à 3 500 $ pour une voiture d’occasion.
Par contre, si on considère le coût d'utilisation du véhicule, la voiture électrique gagne le match haut la main, grâce aux économies d’essence et d’entretien. Rouler 100 km en voiture électrique ne coûte par exemple que 2$ en énergie, soit 8x moins cher qu’avec une voiture propulsée au gaz (consommant 9,3 L/100 km). Au bout de 20 000 km, les économies s’élèvent à 2 850$! Et en bonus, les frais d’entretien des véhicules rechargeables sont réduits en moyenne de 50% grâce à l’absence de changement d’huile et de la diminution de l’entretien des freins.
Au final, une voiture électrique est bien moins onéreuse qu’une voiture à essence équivalente, souvent dès le premier mois d’utilisation.
Les économies passent aussi par le choix d’un modèle dont la taille correspond à ses besoins. Ainsi, les VUS et camions légers, en plus d’avoir une empreinte environnementale bien supérieure, coûtent en moyenne 10 000$ de plus à l’achat. Sachez aussi que la configuration mécanique des véhicules électriques libère beaucoup d’espace intérieur, permettant de gagner de la place de stockage. Ils ont également une meilleure tenue de route, ce qui rend inutile pour la plupart d’entre nous l’ajout d’une « traction intégrale », qui occasionne un surcoût non négligeable.
Enfin, pensez à jeter un œil au marché de l’usagé: plusieurs modèles électriques sont aujourd’hui disponibles chez les concessionnaires d’occasion. Une manière intéressante de conjuguer économie et diminution de son empreinte environnementale.
Le saviez-vous? 🚗
Un moteur électrique n’est composé que d’une cinquantaine de pièces, contre 200 à 250 pour un véhicule à essence.
Mythe numéro 2: Les voitures électriques sont polluantes
Parmi les critiques les plus virulentes adressées aux voitures électriques, la question écologique vient très souvent en tête. Derrière leur image verte, les véhicules électriques seraient tout de même très polluants. Qu’en est-il?
Les études scientifiques sont formelles: les impacts environnementaux des véhicules électriques sont moins importants que ceux des véhicules à essence.
Alors, d’où vient ce mythe? En fait, lors de sa fabrication, le véhicule électrique a des impacts plus importants, notamment à cause de l’utilisation des métaux qui composent les batteries. Ces impacts sont toutefois contrebalancés lors de la vie utile du véhicule car il n’a pas besoin de brûler de l’essence pour fonctionner. Les impacts de l’essence sont bien grands que ceux de la fabrication du véhicule, et encore plus au Québec où l’essence qui alimente nos voitures provient des sables bitumineux et des puits pétrole de schiste, très polluants à produire.
- 80% en moins Difference de GES produits par une voiture électrique vs. une voiture thermique au bout de 300,000km en comptant la fabrication
Source: Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG)
Au bout du compte, le bilan de la voiture électrique est bien plus positif à tous les niveaux. Et ce bilan continue de s’améliorer grâce au développement de processus de fabrication de batteries plus efficaces et de l’émergence d’une industrie d’économie circulaire. L’entreprise québécoise Recyclage Lithion a mis en place une solution de recyclage des batteries au lithium-ion permettant de récupérer 95% des composants pour la fabrication de nouvelles batteries.
Cela étant dit, la voiture la moins polluante reste celle qui n’existe pas. Nous devons ainsi collectivement prioriser les alternatives à l’auto-solo (électrique ou non) pour réduire la pollution et la congestion routière. Vélo, marche, transports collectifs ou partagés, misons sur le Cocktail transport pour des déplacements plus propres et efficaces!
Une Québec propre 🌊
L’énergie produite au Québec est une des plus propres au monde, à plus de 99% issue de sources renouvelables grâce à l’hydroélectricité.
Mythe numéro 3: La voiture électrique ne convient pas pour les longues distances
Les longues distances en voiture électrique, une autre idée reçue qui a la peau dure. Pourtant, avec une autonomie comparable aux voitures à essence et la multiplication des bornes de recharge publiques, ce mythe ne tient plus vraiment la route.
Au Québec, le réseau de bornes de recharge est le plus dense du Canada et inclut de nombreuses bornes rapides, bien réparties sur tout le territoire. En plus des bornes situées en bordure des autoroutes, de nombreux commerces, hôtels, campings ou attraits touristiques proposent aujourd’hui de se recharger très facilement.
Bon à savoir 🔌
Des applications comme celles du Circuit électrique vous permettent de programmer votre itinéraire en fonction des bornes de recharge.
Mythe numéro 4 : La voiture électrique n’est pas adaptée à l’hiver québécois
Beaucoup de Québécoises et de Québécois avancent cet argument lorsqu’il s’agit de faire la transition vers le véhicule électrique. Pourtant, hiver rigoureux n’est pas incompatible avec la voiture électrique. L’important est de bien identifier ses besoins pour choisir le bon véhicule.
- Quasiment 90% des voitures neuves vendues en Norvège sont électriques malgré des hivers similaires au nôtres.
Source: Robbie Andrew, CICERO
En effet, dans les pires conditions hivernales, l’autonomie de la voiture électrique peut baisser de moitié. Ainsi, quelques jours par an, un véhicule électrique doté d’une autonomie de 400 kilomètres pourrait être limité entre 200 à 240 km d’autonomie.
Ce baromètre est utile pour évaluer la taille de batterie idéale. Notre conseil : évaluez la distance du trajet le plus long que vous parcourez régulièrement (entre deux points de recharge, par exemple à la maison, au chalet ou au travail) pour définir l’autonomie qui vous satisfait, sachant qu’une batterie plus petite équivaut à plusieurs milliers de dollars d'économie. Et si vous avez besoin d’un coup de boost occasionnel, la recharge rapide sur la route répondra à vos besoins.
N’oubliez pas que la majorité des recharges se font à la maison durant la nuit, permettant de partir avec un maximum d’autonomie chaque matin.
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