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Communiqué de presse  •  2 min

Aux fabricants de baisser les prix des véhicules électriques

Gros plan sur la prise  d'une voiture électrique branchée

Montréal, 21 janvier 2025 - Dans la foulée des récentes annonces concernant les pauses de subventions fédérales et provinciales à l’achat de véhicules électriques, Équiterre affirme que la suite logique des choses en matière d’électrification demeure de voir l’industrie automobile diminuer le prix de ses véhicules électriques.

« Les gouvernements et les contribuables ont fait leur part pendant de nombreuses années afin de donner son élan au marché des véhicules électriques. C’est au tour des fabricants automobiles de mettre l’épaule à la roue »

- Blandine Sebileau, analyste en mobilité durable chez Équiterre

« Une question se pose : ces subventions servent-elles aujourd’hui davantage les consommateurs ou les fabricants ? L’industrie a choisi de s’orienter vers des modèles électriques toujours plus gros, énergivores et, ultimement, plus chers. Là, sans ces subventions, ces modèles deviennent soudainement moins attrayants. Ce n’est pas aux citoyens et aux gouvernements de payer la facture », ajoute-t-elle.

Une stratégie à contre-courant

Selon Équiterre, les récents appels de l’industrie automobile à mettre au rencart la norme sur les véhicules zéro émission (VZE), qui obligent les constructeurs à écouler un volume grandissant de véhicules électriques sous peine de pénalités financières, nuisent non seulement aux cibles d’électrification du Québec, mais dissimulent aussi une volonté de protéger leurs marges de profits.

« L’intérêt de fixer des objectifs de vente dans le cadre de la norme, c’est justement d'obliger les fabricants à ajuster les prix de leurs véhicules pour en faire des options intéressantes et réellement abordables », explique Blandine Sebileau.

À noter que plusieurs ont déjà commencé à offrir des réductions de prix à leur clientèle pour pallier la situation, comme Chevrolet, Hyundai, Kia, Nissan, Ford et Volkswagen.

« Ils ont la capacité de le faire. Ce n’est pas une fatalité que la facture soit toujours refilée à la population », précise-t-elle.

Les prochaines étapes des gouvernements

Équiterre demande finalement aux gouvernements provinciaux et fédéraux de préciser leur vision pour les prochaines étapes, non seulement autour de l’électrification du parc automobile, mais surtout, de la décarbonation plus large du secteur des transports.

« Si on considère les fonds que la fin des subventions permettra de dégager, on ouvre grand la porte à toutes sortes d’alternatives pour financer la transition écologique du secteur des transports. Au-delà de l’électrification des véhicules, ces sommes pourraient par exemple servir au déploiement et aux opérations des transports collectifs », conclut Blandine Sebileau.

L’organisation rappelle aussi qu’il serait plus efficace de mettre en place un système de redevance-remise sur les véhicules, afin de favoriser l’essor de modèles moins énergivores et moins coûteux pour les gens, tout en permettant l’autofinancement du programme de soutien aux véhicules électriques : une demande répétée d’Équiterre auprès des gouvernements depuis de nombreuses années.


Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus

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