Publié le
À l’aube de l’annonce du budget provincial, l’Institut International du développement durable et Équiterre dévoilent un rapport inédit sur les sommes investies par le gouvernement du Québec en appui aux hydrocarbures.
Cette étude, la plus exhaustive en la matière et la seule à traiter de ces enjeux, a vu le jour devant l’absence de données compilées permettant d’avoir un portrait global des sommes versées en soutien à ces industries et ces types d’énergies.
Alors que le gouvernement du Québec :
- Se positionne comme leader de la lutte aux changements climatiques avec la cible de réduction de GES la plus ambitieuse au Canada
- s’est doté d’une politique énergétique à l’horizon 2030 (qui met à l’avant-plan une transition énergétique et une économie sobre en carbone)
- veut réduire de 40 % la quantité de produits pétroliers consommés sur son territoire d’ici 2030 et augmenter de 25 % la production totale d’énergies renouvelables actuelle pour la même période;
Le rapport démontre que depuis 2011, le gouvernement du Québec continue d’encourager la consommation d’hydrocarbures dans plusieurs secteurs. Ainsi :
- L’État québécois verse en moyenne 300 millions de dollars par année à la consommation et au développement des énergies fossiles.
- Depuis 2011, c'est environ 1,7 milliard de dollars qui a été versé en appui aux hydrocarbures.
- Sur 7 ans, Équiterre et IISD ont recensé 35 millions de dollars en subventions provenant du Fonds vert et destinées à favoriser l’utilisation des énergies fossiles, dont 30 millions pour étendre le réseau d’Énergir.
UNE PLUS GRANDE TRANSPARENCE ET UN GRAND MÉNAGE FISCAL SONT DE MISE
« Cette étude démontre qu’il n’y a pas que le gouvernement fédéral qui doit faire du ménage dans ses subventions et son système fiscal afin de maximiser d’une part la lutte aux changements climatiques, et d’autre part la réduction de notre dépendance aux hydrocarbures. De plus, le gouvernement du Québec doit cesser tout investissement qui encourage la consommation d’hydrocarbures via ses sociétés d’État » a déclaré Steven Guilbeault, directeur principal d’Équiterre.
« La compilation de ces données a été complexe, avec le manque d’information détaillée autour des sommes investies par le gouvernement du Québec dans la consommation et le développement des hydrocarbures. Une reddition de comptes plus transparente et globale assurerait un meilleur suivi annuel des dépenses de l’État et de ses mandataires effectuées dans les hydrocarbures, et est de mise face aux contribuables québécois » explique Yanick Touchette, conseiller en politiques, Énergie, I’Institut international du développement durable (IISD).
Consultez le rapport Les subventions du gouvernement à la consommation et au développement d’hydrocarbures au Québec - Estimation des dépenses de l’État et de ses mandataires et le communiqué de presse émis.