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Saviez-vous que s’il n’est pas bien récupéré en fin de vie, un réfrigérateur risque d’engendrer autant d’émissions de CO2 qu’une voiture qui parcourt environ 17 000 kilomètres, soit plus que la moyenne annuelle des automobilistes québécois?
Les gaz réfrigérants : émissions de gaz à effet de serre importantes
Les gaz réfrigérants qui se retrouvent à l’intérieur de nos électros - frigos, congélateurs, climatiseurs, celliers - dont les halocarbures et les hydrochlorofluorocarbures, sont de puissants gaz à effet de serre (GES). Ils ont un potentiel de réchauffement planétaire de 1 400 à 10 900 fois plus élevé que celui du CO2! Lorsqu’ils ne sont pas retirés de manière adéquate des réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs à la fin de leur vie utile, ces GES s’échappent dans l’atmosphère et contribuent à la crise climatique.
Au Québec, nous détenons la technologie qui peut capter et détruire des gaz contenus dans ces appareils, y compris dans leur mousse isolante. Pourtant, avant l’annonce de la semaine dernière, la récupération et la valorisation des gros électroménagers qui ont atteint la fin de leur vie utile par les détaillants n’était pas une obligation réglementaire.
L’élargissement de la responsabilité élargie des producteurs
Le 4 novembre, le gouvernement du Québec a modifié le Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises pour soumettre les producteurs de gros appareils électroménagers au principe de la responsabilité élargie des producteurs (REP). Le règlement obligera les détaillants des gros appareils électroménagers à récupérer les produits qu’ils vendent et à traiter les halocarbures de ces derniers de façon environnementalement responsable.
En chiffres
- On compterait 158 000 réfrigérateurs, 62 500 congélateurs et 62 500 climatiseurs en fin de vie chaque année au Québec.
- La nouvelle mesure devrait éventuellement permettre une baisse de plus de 200 000 tonnes de GES chaque année (ce qui équivaut aux émissions annuelles de plus de 60 000 voitures).
Ce nouveau règlement répond à une demande d’Équiterre au gouvernement provincial, comme mesure importante pour répondre à la crise climatique.