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Communiqué de presse  •  2 min

Électroménagers et électroniques : le Canada doit se doter d’un indice de durabilité

Publié le 

Montréal, 22 octobre 2024 - Équiterre dévoile un nouveau rapport qui met en lumière l’importance pour le Canada de se doter d’un indice de durabilité afin de renverser une tendance désastreuse pour les finances des familles et pour la protection de l’environnement : nos biens durent de moins en moins longtemps.

Consulter le rapport »

Équiterre incite donc fortement le gouvernement Canadien à imposer l’affichage d’un indice de durabilité sur certains biens, comme les appareils électroménagers et électroniques.

« Ce qu’on propose relève du gros bon sens, particulièrement dans le contexte économique actuel. Vouloir faire sauver de l’argent au monde et éviter du gaspillage, ça bénéficie à toute la société. »

-Amélie Côté, analyste en réduction à la source chez Équiterre.

« Les objets de nos grands-parents duraient des décennies, ça n’a pas de sens qu’aujourd’hui, avec toutes les avancées technologiques, on ne soit pas en mesure de produire un bien durable. C’est pourquoi on devrait au minimum être en mesure d’offrir de l’information aux gens pour que leurs achats deviennent des investissements fiables », ajoute-t-elle, précisant que la mise en place d’un tel indice de durabilité permettrait de lever plusieurs freins soulevés par les consommateur(-trice)s dans une étude sur l’accès à la réparation datant de 2022.

À quoi pourrait ressembler l’indice de durabilité?

Pour Équiterre, il serait aisé pour les commerçants d’afficher clairement le niveau de durabilité des biens qu’ils vendent, en se basant sur un indice qui serait développé en concertation avec une diversité d’acteurs-clés et calculé par un organisme indépendant.

  • Concrètement, une note serait accordée à chaque bien, soit de 1 à 10 ou de A à E. La note serait associée à un code couleur permettant de rapidement comprendre la note. ;

  • L’indice de durabilité donnerait aussi de l’information sur certains critères précis comme la fiabilité, la réparabilité et l’évolutivité d’un appareil ;

  • Des informations complémentaires seraient disponibles pour ces mêmes critères, en scannant un code QR ou en se rendant au comptoir.

« Imaginez-vous dans l’allée des laveuses et sécheuses. Vous pourriez faire votre choix en fonction de leur durée de vie ou du niveau de facilité à les faire réparer. Ces informations doivent être accessibles », explique Amélie Côté.

La population est prête

Les résultats d’un récent sondage soulignent par ailleurs l’appétit marqué des Canadiennes et Canadiens pour la fiabilité et la durabilité des biens, qui constituent le second critère d’achat tout juste après le prix.

73 % de la population canadienne mentionne que l’affichage de la fiabilité aurait une influence sur ses décisions d’achat.

« Ça se fait ailleurs. Les gens l’attendent. Ça serait bon pour notre portefeuille, bon pour notre économie locale en encourageant les PME du milieu de la réparation et, en plus, ce serait bon pour l’environnement. Qu’est-ce qu’on attend? », conclut l’experte.

Quelques faits en bref :

  • Une précédente étude d’Équiterre révélait que le bris d’un appareil électronique ou électroménager arrivait en moyenne 2,6 années après son acquisition.

  • En 2021, un ménage canadien dépensait annuellement 2 177$ pour l’achat d’appareils électroménagers et électroniques.

  • En 2021, la France a rendu obligatoire l’affichage d’un indice de réparabilité pour certains appareils électroménagers et électroniques, et implantera un indice de durabilité pour les téléviseurs et les laveuses en 2025.

  • La Belgique, l’Espagne, le Royaume-Uni et Taïwan s’inspirent de l’exemple français et travaillent présentement à mettre en place un tel indice. Un projet de loi visant la mise en place d’un indice de réparabilité a aussi été déposé en 2023 dans l’État de New York.


À propos :

Pour réaliser cette recherche, Équiterre a reçu du financement en vertu du Programme de contributions pour les organisations sans but lucratif de consommateurs et de bénévoles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Les opinions prévues dans ce rapport ne sont pas nécessairement celles d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada ou du gouvernement du Canada.

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Les bureaux d’Équiterre sont situés sur les territoires autochtones non cédés par voie de traité que nous appelons de nos jours Montréal et Québec. Nous reconnaissons que les Premiers Peuples protègent leurs territoires depuis des temps immémoriaux et utilisent leurs savoirs traditionnels pour garder les terres et les eaux. Nous sommes reconnaissant(e)s de vivre sur ce territoire et tenons à poursuivre nos efforts pour le protéger. Pour en savoir plus

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