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Depuis le début des négociations internationales sur les changements climatiques en 1995, l’accent quant à la mise en en place de solutions s’est généralement porté vers les énergies renouvelables (solaire, éolien, biomasse, etc.) et la réduction de la déforestation (qui contribue de façon importante aux émissions de GES de certains pays comme le Brésil ou encore l’Indonésie). Il est vrai que ces secteurs correspondent respectivement à 24 et 18 % des émissions globales de GES .
Pourtant, un des parents pauvres des négociations en termes de mise en œuvre a été le secteur des transports. Même s’il est vrai que ce secteur ne compte que pour 13,5 % des émissions globales, il existe une réalité sous-jacente à ce phénomène qui est encore trop peu discutée ici. Plus les sociétés se tournent vers l’industrialisation, plus la part des transports dans le bilan des pays augmente.
Ainsi, le transport représente à peine 5 % des émissions en Côte d’Ivoire alors que l’agriculture dans ce pays compte pour 30 % du bilan. Idem en Chine où le transport dépasse à peine la barre des 5 % dans le bilan de ce pays. Par contre, le transport représente 15 % des émissions du Mexique, un peu plus de 25 % pour les États-Unis et le Canada.
C’est donc dans cette optique qu’Équiterre a décidé d’organiser, avec la collaboration de Bombardier, un panel de discussion sur cette question importante, ici même, à Durban.
Outre Bombardier et Équiterre (représenté par votre humble serviteur), le panel était également composé de représentant de la Catalogne, en Espagne, ainsi qu’un représentant de la région de Sao Paulo au Brésil. Ces derniers ont partagé avec les participants les initiatives, plans d’action et mesures mises en place afin de s’attaquer aux émissions de GES du secteur des transports, mais également des embuches et difficultés rencontrées sur cet enjeu. Les mesures vont de l’adoption de meilleures stratégies d’aménagement du territoire, de programmes de réduction de l’utilisation de la voiture solo, jusqu'au transport par camion. Il est fascinant de constater que malgré certaines différences et particularités régionales, les défis quant aux secteurs des transports sont parfois très similaires.
La présentation faite par la représentante de Bombardier en a également surpris plus d’un; cette dernière portait à la fois sur les efforts faits en matière de réduction des GES dans le secteur ferroviaire et aérien.
Côté rail, parmi les innovations:
- l’utilisation de façon de plus en plus importante de l’électricité au lieu du diésel,
- l’optimisation de la vitesse et du freinage,
- le stockage de l’électricité à bord des appareils de façon à améliorer l’accélération,
- la récupération de l’énergie de freinage, etc.
L’ensemble de ces mesures représente une diminution de la consommation énergétique de plus de 50 %!
Idem du côté de l’aviation où les nouveaux appareils de la compagnie Bombardier (mais également des concurrents selon la très candide représentante de Bombardier) sont 30 à 40 % plus efficaces et émettent donc 30 à 40 % moins de GES. Même le représentant de Sao Paulo en était bouche bée (compte tenu des tensions qu’il y a parfois eu entre le Canada et le Brésil autour de l’enjeu de l’aéronautique, nous avions un peu hésité à avoir côte à côte ces deux intervenants…). Ce dernier a même avoué qu’il « allait avoir une discussion avec les gens d’Embraer! »
Il s’agissait pour Équiterre d’une première expérience, mais certainement pas de la dernière!
Photo prise par la Délégation de la jeunesse du Québec - ENvironnement JEUnesse lors du panel de discussion le 5 décembre 2011 à Durban, Afrique du Sud.
Sur la photo on retrouve Josep Enric Llebot Rabagliati, Secrétaire pour l'Environnement et le Territoire, du Gouvernement de Catalogne, Oswalso Lucon, Conseiller senior, énergie et changements climatiques pour le Gouvernement de Sao Paulo et Hélène Gagnon, Vice-présidente, Affaires publiques, communications et responsabilité sociale d'entreprise chez Bombardier Aéronautique.