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Montréal, le 2 février 2010 – Équiterre se désole d’apprendre que les émissions de gaz à effet de serre du Québec ont augmenté entre 2006 et 2007, amenant le Québec à 5,6 % au-dessus des niveaux de 1990. L’organisation invite le gouvernement du Québec à redoubler d’ardeur et à investir massivement là où le bât blesse, c’est-à-dire dans le secteur des transports, où les émissions de GES sont en hausse constante depuis 20 ans ( +29 % depuis 1990). Il doit faire preuve de plus de cohérence dans ses choix budgétaires et revoir des projets comme l’échangeur Turcot à Montréal.
« Les émissions des transports ayant encore augmenté, le gouvernement devra accélérer les investissements dans les transports en commun, accroître les incitatifs aux alternatives à la voiture solo en milieu urbain et revoir la Loi sur l’Aménagement et l’Urbanisme (LAU) pour stopper l’étalement urbain », explique Steven Guilbeault, coordonnateur général adjoint d’Équiterre. « Le Québec devra aussi miser sur un plan de réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles et sortir le mazout des secteurs résidentiels, institutionnels et industriels », ajoute-t-il.
Équiterre souhaite aussi que le gouvernement du Québec se donne les moyens de parvenir à ces résultats, en augmentant entre autres la redevance sur les hydrocarbures, qui finance actuellement le plan de lutte aux changements climatiques, dès le prochain budget.
Bien que désolant, Équiterre reconnaît que ce bilan doit être mis en contexte. Tout d’abord, les impacts du plan de lutte aux changements climatiques du Québec ne se feront vraisemblablement sentir qu’en 2008, alors que les premières mesures mises en place pourraient commencer à donner quelques premiers fruits. De plus, la hausse des émissions peut être en partie attribuable à une plus grande utilisation du chauffage au mazout, mais aussi au fonctionnement de la centrale au gaz de Bécancour qui fonctionnait à plein régime à cette époque et qui est maintenant en veille. Les émissions de cette centrale disparaîtront du bilan en 2008 et 2009.
« Nous pouvons espérer que le prochain bilan sera plus positif et qu’il reflètera les efforts du gouvernement du Québec pour réduire les émissions de GES. L’objectif de réduction annoncé par le gouvernement du Québec à l’automne dernier de -20% d’ici 2020 est aussi encourageant. Il reste à voir les mesures concrètes qui seront mises en place pour atteindre cet objectif », conclut Monsieur Guilbeault.
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Source :
Eveline Trudel-Fugère
Équiterre
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