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Alors que le gouvernement laisse fréquemment entendre à tort que le troisième lien a des vertus écologiques, la coalition nationale Non au troisième lien a tenu à rappeler que l’ajout de toute infrastructure routière entraîne nécessairement un accroissement du parc automobile et, incidemment, de la congestion routière.
« Selon les chiffres du gouvernement, chiffres dont personne n’a pu vérifier la provenance ou la véracité, ce sont potentiellement 50 000 véhicules qui pourraient circuler dans cette infrastructure à son ouverture. Ces dizaines de milliers de véhicules viendront forcément s’ajouter aux axes routiers du centre-ville de Québec qui y seront connectés, alors que la circulation y est déjà difficile. Notre action vise à faire comprendre cela en posant une question toute simple: est-ce réellement une bonne idée de payer 10 milliards $ pour ajouter davantage de véhicules à Québec? », demande Etienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables.
La coalition s’est par ailleurs dite étonnée que cette annonce soit faite alors que le gouvernement du Québec tient une vaste consultation sur la nouvelle Stratégie nationale d’urbanisme et d’aménagement des territoires.
Finalement, la coalition a réagi à l’annonce récente de l’octroi d’un mandat pour la réalisation de l’étude environnementale du projet. Les organisations ont ainsi tenu à dénoncer le fait que le projet de troisième lien continue d’avancer alors que ni l’étude des besoins ni l’étude d’opportunité n’ont encore été dévoilées.
« Avec le présent gouvernement, on ne cesse de mettre la charrue devant les bœufs. D’abord, on a outrepassé le mandat donné au bureau de projet, qui devait étudier toutes les options visant à faciliter les déplacements interrives. L’augmentation de l’offre de transport en commun, une meilleure desserte fluviale et une réorganisation des approches routières des ponts ont toutefois été balayés du revers de la main. Ensuite, le projet avance sans que les besoins aient encore été démontrés. L’approche, dans ce dossier, semble malheureusement davantage dogmatique que scientifique », a conclu Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.
La coalition nationale Non au troisième lien a été initiée en mai par Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement - région de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Trajectoire Québec et Vivre en Ville.
Avec l’appui de Nature Québec, le Centre d’écologie urbaine de Montréal, le Conseil de quartier de Saint-Sauveur, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, le Conseil régional de l’environnement de Lanaudière, Copticom, le Conseil de quartier du Vieux-Limoilou, le Collectif Virage, le Conseil régional de l’environnement de l’Outaouais, Greenpeace, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome, le Conseil régional de l’environnement de Laval, le Conseil régional de l'environnement de l’Estrie.
Toutes et tous les citoyennes et citoyens, ainsi que les organisations désirant dénoncer ce projet autoroutier peuvent signer la pétition, qui compte désormais 45 813 signataires, sur le site nonautroisiemelien.quebec.
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Pour plus d'informations :
Anthony Côté-Leduc, relations médias, Équiterre
514-605-2000, acoteleduc@equiterre.org
Gabrielle Guimond, coordonnatrice aux communications, événements et mobilisations, Trajectoire Québec
514-833-4413, gabrielle@trajectoire.quebec