Publié le
Montréal, 30 juillet 2021 - Dans la foulée du rejet du projet de GNL Québec/Gazoduq, des militant-e-s se sont mobilisés ce matin devant le consulat allemand à Montréal en solidarité avec l’action de désobéissance civile de masse qui a présentement lieu en Allemagne contre le gaz fossile mené par le groupe Ende Geläende. Ils exigent que le gouvernement Legault ferme la porte à tout futur et potentiel projet d’exploitation, d’importation ou d’exportation de gaz dans la province.
L’action s’est aussi déroulée en solidarité avec des dizaines de groupes environnementaux à travers près de 15 pays dans le monde et s’inscrit dans la campagne internationale «Shale must fall» (Le gaz naturel doit tomber). Des actions similaires ont entre autres eu lieu en Argentine, en Belgique, en Colombie, aux États-Unis et en Irlande.
Une vingtaine de militant-e-s ont déployé une mise en scène incluant notamment une bannière où on pouvait y lire « Gaz naturel =pas Énergie de transition ». Les drapeaux de la dizaine de pays où des actions se déroulaient durant la journée étaient également visibles ainsi qu’un modèle réduit d’une tour de fracturation hydraulique et d’un gazoduc accompagné d’une flamme où l’on pouvait lire « BOMBE CLIMATIQUE ».
« Depuis des années, un énorme travail de marketing et de relations publiques est en branle pour nous vendre le gaz comme une énergie de transition, qui servirait de pont entre le passé pétrolier et un futur où les énergies vertes domineront. C’est ce que les promoteurs ont tenté de faire sans succès avec le projet de GNL Québec/Gazoduq », affirment les groupes solidaires de cette action.
« Au Québec comme en Allemagne et ailleurs dans le monde, nous sommes toutefois de plus en plus nombreux à voir clair dans le jeu de l’industrie, qui tente d’utiliser le gaz pour sauver les meubles. Nous demandons donc au gouvernement de ne plus jamais avoir de «préjugé favorable» ou «d’y croire» lorsqu’un projet mettant de l’avant le gaz fossile lui sera présenté. Nous demandons à ce qu’on ferme définitivement la porte à tout futur projet lié à ce combustible contribuant à la crise climatique », ajoutent les groupes.
28 fois pire que le CO2
Rappelons que le volet le plus polluant des projets liés au gaz naturel demeure celui de son extraction du sous-sol par fracturation: un procédé qui piétine bien souvent le territoire de nations autochtones et qui se veut une importante source d’émissions de méthane, un GES 28 fois plus polluant que le CO2 sur un horizon de 100 ans et 84 fois plus sur un horizon de 20 ans.
Bref, additionner des émissions de méthane à des émissions de CO2 , ce n'est pas un gain pour la planète ni le symbole d’une quelconque «transition».
-30-
Les groupes solidaires de cette action sont:
Équiterre, Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda, Fondation David Suzuki, la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social - CEVES, la Coalition Fjord
Pour plus d’information :
Louis Couillard, relations médias pour les groupes,
(514) 531-6740; louis.couillard@naturequebec.org
Dale Robertson, communications, Équiterre
(514) 605-2000 ; drobertson@equiterre.org
Camille-Amélie Koziej Lévesque, co-porte-parole, Coalition Fjord
(418) 550-3235 ; comm.fjord@gmail.com
Charles Bonhomme, communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
(438) 883-8348 ; cbonhomme@davdsuzuki.org