Publié le
Quand avez-vous consulté le Guide alimentaire canadien pour la dernière fois? On aurait tendance à l’oublier, pourtant ce guide a le pouvoir sous-estimé de nous aider à faire des choix bénéfiques pour notre santé… et pour celle de la planète!
Le guide repose principalement sur quatre grands principes d'une alimentation saine en offrant des conseils sur ce qu'il faut manger, mais aussi sur la façon de manger. Les voici :
Prendre conscience de nos habitudes alimentaires
Prendre le temps de manger, mais aussi être à l’écoute de notre corps pour reconnaître quand on a faim et quand on est rassasié.
Cuisiner plus souvent
Il s’agit d’une habitude qui nous permet d’acquérir de saines habitudes alimentaires. Pourquoi ne pas le faire à plusieurs, en famille ou avec des proches?
Savourer nos aliments
Une alimentation saine passe aussi par le plaisir de manger. Profitons de se retrouver autour d’une table pour prendre le temps de savourer pleinement notre assiette!
Prendre nos repas en bonne compagnie
Manger en bonne compagnie fait aussi partie d’une alimentation saine. Le plaisir ça se partage!
Une assiette bien équilibrée
Le Guide alimentaire canadien est conçu de façon pédagogique, et il se comprend en un coup d'œil.
Le guide suggère de composer nos repas avec plus de la moitié de fruits et légumes, d’un quart de grains entiers (comme l'orge, l'avoine nue, le quinoa, le riz ou le pain) et d’un quart de protéines végétales ou animales (telles que les légumineuses, le tofu, les noix, les oeufs, la volaille ou encore le poisson). Nous serons ainsi mieux rassasiés et il deviendra de plus en plus facile d’acquérir de saines habitudes alimentaires!
Chez Équiterre, nous aimerions apporter deux précisions importantes pour aller plus loin dans la saine alimentation et la lutte climatique :
Des protéines oui, mais végétales!
Le Guide alimentaire canadien préconise la consommation de protéines d’origine végétale plutôt que celles d’origine animale. Cette façon de faire est bénéfique pour notre santé et celle de la planète. Voici pourquoi :
D’une part, la surconsommation de viande, plus particulièrement la viande rouge, contribue à l’augmentation du risque de certaines maladies, comme le cancer du côlon, les maladies cardiovasculaires, ou encore le diabète de type 2.
D’autre part, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'élevage animal serait responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'origine humaine, alors que de façon générale, la production d’aliments d’origine végétale génère moins d’émissions (voir la boîte ci-dessous pour les stats choquants sur l’agriculture canadienne!). En diminuant notre apport en viande et en augmentant notre apport en protéine végétale, on est gagnant sur toute la ligne!
🧑🌾
Au Québec, l’agriculture est majoritairement orientée vers l’élevage. Afin de répondre aux besoins alimentaires des animaux, 75 % des terres agricoles de grandes cultures sont exploitées pour la production du maïs et du soya. Ce qui fait du secteur agricole un des plus polluants au Canada puisque l’élevage est responsable de 50 % des émissions de GES! Bien que l'élevage et ses productions végétales associées aient toujours un rôle important à jouer dans notre modèle agricole, le Guide alimentaire canadien recommande qu’une plus grande place soit faite aux grains et aux légumineuses destinés à la consommation humaine.
Réduire sa consommation de protéines animales est un levier efficace pour lutter contre les changements climatiques!
Un outil de lutte presque parfait
Face à la dégradation de la biodiversité et des milieux naturels, la pollution de l’eau et des sols, les émissions de gaz à effet de serre et les changements climatiques, un des leviers d’action les plus importants à prendre en considération est sans aucun doute notre alimentation. Le Guide alimentaire canadien apporte certes quelques pistes de solutions… mais n’en demeure pas moins que certains enjeux ont été oubliés.
Prévenir le gaspillage alimentaire
Plusieurs spécialistes mondiaux sur le climat plaident pour une réduction du gaspillage alimentaire. À l’heure actuelle, c’est 30 % de toute la production planétaire qui se retrouve à la poubelle, selon l’ONU, ce qui équivaut à 1,3 milliard de tonnes chaque année. Au Québec, le gaspillage alimentaire représente 4% de nos GES... et 4 kg de bonne nourriture est jetée par semaine par ménage, c’est énorme!
Pour tout savoir sur l'alimentation saine et durable