Publié le
Montréal, 22 mars 2022
Selon Équiterre, en misant sur la continuité, le gouvernement du Québec n’a pas saisi l’opportunité de rehausser son ambition climatique.
Devant une crise dont les effets prennent de l’ampleur, il est nécessaire d’aller plus loin en matière de politiques environnementales et climatiques.
Équiterre souligne, malgré tout, la bonification de 1 milliard de dollars du Plan pour une économie verte 2030 et les investissements ponctuels de 196 millions pour le transport collectif, mais rien n’indique que cette somme permettra au gouvernement d’être en mesure d’atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
« Même si on augmente les budgets prévus au Plan pour une économie verte, on continue de dépenser l’argent de la même façon et dans les mêmes programmes. Il faudra donc s’attendre aux mêmes résultats. Ça ne changera pas les habitudes suffisamment pour avoir l’impact requis sur nos émissions de GES », affirme Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales chez Équiterre.
Coût de la vie et GES
Pour réduire le coût de la vie et avoir un impact sur les émissions de GES, Équiterre est d’avis qu’il faut investir davantage dans les infrastructures de transport collectif et actif. Or, le budget 2022-2023 ne propose aucun nouvel investissement pour les projets majeurs de transport collectif et ne priorise pas le transport actif.
« L’absence de nouveaux projets de transport collectif financés au Plan québécois des infrastructures et le déséquilibre toujours marqué entre le routier et le collectif (70% / 30%) est un bon indicateur de l’ambition du gouvernement en matière climatique. C’est dommage parce qu’on ne semble pas faire l’adéquation entre ces options de transport faible en carbone et les dépenses des ménages en transport », explique Marc-André Viau.
« Non seulement on a rien de nouveau, mais en plus on retarde délibérément les projets qui sont prêts comme le tramway de Québec. C’est très révélateur », ajoute-t-il.
Systèmes alimentaires
Équiterre salue par ailleurs les sommes additionnelles prévues au Plan pour une agriculture durable et les investissements annoncés dans la politique bioalimentaire mais s’inquiète de l’absence de mesure d’aide d’urgence pour les institutions, qui doivent elles aussi composer avec une hausse de leurs coûts d’approvisionnement. Avec l’inflation, la facture d’épicerie des hôpitaux et des établissements scolaires continue d’augmenter.
« Les objectifs de saine autonomie alimentaire devraient se refléter dans les enveloppes budgétaires allouées aux institutions québécoises en raison notamment de leur co-bénéfice sur la santé et le développement des jeunes. Malheureusement, on ne retrouve pas cette priorité dans le budget déposé aujourd’hui », conclut Marc-André Viau.
Pour plus d’informations:
Anthony Côté Leduc, relations médias
514 605-2000 ; acoteleduc@equiterre.org
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