Publié le
Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine fait un grand pas vers une offre alimentaire plus saine pour ses patients, ses visiteurs et les membres de son personnel. Délipapilles, le service alimentaire du CHU, s'approvisionne dès cet été avec des légumes biologiques locaux pour la préparation de ses repas. Grâce à une collaboration avec Équiterre, Délipapilles fait directement affaire avec trois fermes biologiques québécoises du collectif Bio Locaux, membres de la coopérative CAPÉ et du réseau des fermiers de famille d’Équiterre. Pour souligner le début de ce projet, Équiterre a récemment organisé une visite pour quelques membres de l’équipe du service alimentaire dans le but de leur faire découvrir ces fermes et les bienfaits de l’agriculture biologique.
Le biologique dans un hôpital pour enfants
Les enfants et les nourrissons sont particulièrement vulnérables aux produits chimiques, tels que les pesticides largement utilisés par l’industrie alimentaire. En intégrant 17 légumes et fines herbes biologiques au menu cet été, et avec l’intention d’augmenter la part d’aliments biologiques dans ses plats, le service alimentaire du CHU Sainte-Justine contribuera à diminuer l’exposition de ses patients aux pesticides.
« Nous avons fait appel à Équiterre, car nous avions besoin d’aide pour trouver des producteurs locaux de fruits et légumes en mesure de répondre à nos besoins, mais aussi pour mettre en place un volet éducation et sensibilisation auprès du personnel, des visiteurs et des patients » explique Josée Lavoie, chef de service des activités d’alimentation chez Délipapilles.
Bien que l’approvisionnement vienne tout juste de commencer, Équiterre et le CHU Sainte-Justine prévoient plusieurs activités de sensibilisation sur les avantages des aliments biologiques et locaux par le biais de ce projet.
« Voici un exemple concret d’une institution québécoise qui prend le devant dans l’approvisionnement bio local et nous espérons que ce modèle va inspirer les services alimentaires d’autres hôpitaux, établissements de santé et institutions publiques québécoises » constate Murielle Vrins, chargée de projet en alimentation institutionnelle chez Équiterre. « Le choix d’aliments biologiques contribue à un environnement plus sain et à une population en meilleure santé. Les institutions publiques devraient montrer l’exemple aux citoyens qui les fréquentent pour qu’ils adoptent eux aussi des aliments bio et locaux dans le quotidien. »
Une belle collaboration
On n’est qu’au début de ce beau projet, qui bénéficie du soutien du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région, ainsi que de la Fondation du CHUSJ.
On sentait l’enthousiasme débordant lors de notre visite aux fermes de toutes les parties prenantes. Les employés du CHU Sainte-Justine sont très fiers de pouvoir servir des légumes bio et locaux chez Délipapilles, les fermiers sont ravis de pouvoir approvisionner le CHU Sainte-Justine et Équiterre envisage que cette collaboration fructueuse soit un beau modèle pour encourager d’autres institutions québécoises à suivre l’exemple.
« Changer le monde une assiette à la fois c’est ce que nous faisons chaque jour dans les cuisines de Sainte-Justine! » conclut Mme Lavoie.