2024
Adoption du projet de loi n° 41
La Loi édictant la Loi sur la performance environnementale des bâtiments et modifiant diverses dispositions en matière de transition énergétique.
En cours
Le gaz « naturel » a été considéré, à tort, comme une énergie de transition pouvant remplacer les énergies fossiles qui émettent beaucoup plus de CO2, comme le charbon. Depuis près de 10 ans, les études scientifiques démontrent clairement que cette énergie ne cadre pas avec l’objectif de réduction rapide et importante des émissions de gaz à effet de serre (GES).
En effet, le gaz « naturel » est un combustible fossile constitué à 95 % de méthane, un gaz à potentiel de réchauffement planétaire 80 fois plus élevé que le CO2 sur un horizon de 20 ans. Par conséquent, il est un hydrocarbure menant à des dégâts climatiques et environnementaux considérables non seulement pendant sa consommation, mais aussi pendant sa production et son transport, avec un fort potentiel de fuites.
Ce gaz n’a rien de plus ou de moins naturel que le pétrole; il s’agit d’une énergie fossile non renouvelable. C'est pourquoi Équiterre a fait le choix de nommer cette énergie « gaz fossile » qui s'avère une expression plus près de la réalité.
Il faut déboulonner les mythes autour du « gaz naturel ». Il faut réduire l'acceptabilité sociale de cette énergie qui n'aide en rien notre transition énergétique et notre lutte contre les changements climatiques.
« Le gaz fossile n'est pas une énergie de transition. »
Équiterre milite depuis de nombreuses années auprès d'organisations environnementales et citoyennes afin de s'attaquer au gaz fossile à trois niveaux : celui de la production, du transport et de la consommation.
Nous l'identifions clairement comme un frein à la transition énergétique et c'est pourquoi nous communiquons et documentons le véritable bilan environnemental du gaz fossile et les effets pervers de son utilisation dans les tendances énergétiques mondiales et locales.
Un parfait exemple de notre engagement en la matière demeure notre farouche opposition et notre succès contre le projet de GNL Québec, qui menaçait le climat, les écosystèmes et notre santé.
La Loi édictant la Loi sur la performance environnementale des bâtiments et modifiant diverses dispositions en matière de transition énergétique.
La coalition, dont fait partie Équiterre, qui réunit des organisations environnementales, syndicales et citoyennes et dont l'objectif est de promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment tout en accélérant le passage de la totalité du parc immobilier du Québec à des sources d’énergie 100 % renouvelables.
Victoire : Le Québec adopte la loi qui met fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures - une première dans le monde!
Rejet catégorique par le gouvernement du Québec du projet d'usine de gaz naturel liquéfié GNL Québec au Saguenay après une vaste mobilisation nationale et locale.
Équiterre réitère sa demande d'interdire sur le territoire québécois la construction ou l’agrandissement de toute infrastructure visant à augmenter l’exploration, la production, le transport, la distribution ou la consommation d'énergie fossile comme le charbon, le pétrole et le « gaz naturel ».
Équiterre met en lumière des failles inquiétantes sur la sécurité des pipelines au Canada.
Équiterre participe aux consultations publiques sur l’évaluation environnementale stratégique sur les hydrocarbures au Québec
L'organisme demande de mettre fin à tout développement des hydrocarbures au Québec, dont tout projet sur l'île d'Anticosti.
Équiterre réclame un moratoire sur l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste au Québec et fait la démonstration que le développement de cette industrie risque fort de compromettre l’atteinte des objectifs du gouvernement dans le dossier des changements climatiques.
La campagne s'attaque aux mythes répandus par l'industrie gazière en insistant sur les risques pour la santé des populations, pour l’environnement et pour les finances de maintenir le gaz naturel dans nos demeures et lieux de travail. Elle propose aussi des solutions de rechange plus sûres et plus écologiques.
La campagne vise aussi à soutenir les municipalités qui s'engagent pour la décarbonation des bâtiments et à accroître la pression sur le gouvernement québécois afin qu’il réglemente pour interdire le raccordement de tout nouveau bâtiment au réseau gazier, de même que le renouvellement des équipements existants fonctionnant à cette énergie fossile.
C'est une campagne conjointe avec des organisations sociales, syndicales et environnementales. Visitez le microsite à l'adresse Sortonslegaz.com pour de plus amples informations.
Le gaz est une énergie fossile. Énergir (anciennement Gaz Métro) distribue environ 97 % du gaz naturel consommé au Québec et Gazifère environ 3 % (en Outaouais). Le gaz naturel dit renouvelable (GNR) représente seulement environ 1 % des volumes dans le réseau d’Énergir et le gaz naturel d'origine fossile représente environ 99 % de ces volumes. Un règlement exige que la proportion de « gaz de source renouvelable » injecté dans le réseau gazier atteigne 2 % en 2023, 5 % en 2025 et 10 % en 2030. Selon ce règlement, 90 % du gaz naturel consommé sera donc encore du gaz fossile à l’horizon 2030, pour des besoins qui pourraient, pour la plupart, être comblés par l’électricité. |
Le gaz naturel contribue au réchauffement climatique sous la forme de dioxyde de carbone (CO2) lorsqu'il est brûlé (tout comme l'essence, le mazout et le diésel), mais aussi tel quel lorsqu'il s'échappe dans l'atmosphère sous la forme d’émissions fugitives de méthane (CH4) à toutes les étapes de son extraction, de son transport, de sa distribution, de son traitement et de sa combustion, ainsi qu'après la fermeture des puits de forage.
Même un faible taux d'émissions fugitives rend le gaz naturel aussi et même plus dommageable que le pétrole ou le charbon car le pouvoir de réchauffement global du méthane est 80 fois plus élevé que celui du CO2 sur 20 ans. Depuis quelques années, de nombreuses recherches tendent à démontrer que les taux d'émissions fugitives rapportés par l’industrie et comptabilisés par les gouvernements sont grandement sous-estimés.
En 2020, le gaz naturel a fourni 15 % de l'énergie consommée par les bâtiments et été responsable de 63 % des GES émis par le secteur des bâtiments (5 Mt de GES, soit 7 % des rejets totaux de GES du Québec ou l’équivalent de ce qu’émettent 1,6 million de voitures/an).
Pour réduire de 7 % les rejets totaux de GES du Québec et réaliser du même coup la décarbonation complète du chauffage des bâtiments et de la cuisson par cette seule mesure, combinée au retrait déjà entamé des appareils au mazout, il suffirait d’interdire l’installation d’équipements au gaz, qu’il s’agisse de nouveaux équipements ou du remplacement d’équipements en fin de vie, en s'inspirant du Règlement sur les appareils de chauffage au mazout édicté en novembre 2021.
Le GNR est composé principalement de méthane, tout comme le gaz naturel conventionnel. Ils comportent les mêmes enjeux de santé pour la clientèle et les usagers.
Par son prix élevé et par sa rareté, le gaz naturel renouvelable (GNR) devrait être réservé pour des usages dits sans regret, soit pour des usages qui ne peuvent être électrifiés tels plusieurs usages industriels.
Le chauffage des bâtiments n’a pas besoin de combustible puisqu’il peut être électrifié, avec une efficacité beaucoup supérieure à celle des appareils au gaz naturel par surcroit et tout en offrant la possibilité de climatiser et en gérant l’appel de puissance en pointe.