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Sortons le gaz des bâtiments du Québec
Le gaz est risqué pour notre santé, nos finances et notre climat.
Les enjeux
Au Québec, le gaz
- 200 000
est présent dans plus de 200 000 bâtiments
- 15 %
fournit 15 % de l'énergie consommée par les bâtiments
- 63 % est responsable de 63 % des GES émis par les bâtiments
Actuellement présent dans plus de 200 000 bâtiments au Québec, le gaz naturel fournit 15 % de l'énergie consommée par les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels. Il est encore largement utilisé pour le chauffage, la cuisson et le séchage.
Mais ce gaz dit « naturel » est en fait une énergie fossile et il est responsable de 63 % des gaz à effet de serre (GES) émis par le secteur des bâtiments au Québec.
Des risques méconnus, mais bien réels
Le gaz est risqué pour notre santé, nos finances et notre climat.
Mauvais pour la santé
La gazinière présente des risques pour la santé respiratoire des enfants et des personnes vulnérables.
Un enfant vivant avec une cuisinière au gaz a 42 % plus de chances de développer des symptômes d'asthme.
Toxique pour le climat
Comme toutes les autres énergies fossiles, la combustion du gaz crée notamment des gaz à effet de serre tel que le gaz carbonique (CO2) qui s’échappe dans l’air, et contribuent au réchauffement climatique.
Des factures qui peuvent surprendre
Le gaz met aussi nos finances à risque. Les conflits géopolitiques de 2022 ont bien montré que le prix du gaz peut fluctuer grandement d’un mois à l’autre. Par exemple, l'instabilité du prix du gaz est assurément un facteur à prendre en considération avant de choisir ou de remplacer votre système de chauffage.
Les solutions de rechange existent et elles sont meilleures pour notre santé, nos finances et notre climat!
Notre opportunité
Équiterre est membre de la nouvelle coalition Sortons le Gaz!
La coalition Sortons le gaz! réunit des organisations environnementales, syndicales et citoyennes qui se sont donné pour but de promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment tout en accélérant le passage de la totalité du parc immobilier du Québec à des sources d’énergie 100 % renouvelables. Elle s’emploie à faire connaître les vrais impacts du gaz naturel sur notre santé et notre environnement, à promouvoir les avantages de le remplacer et à faire connaître les façons d’y arriver en informant la population ainsi que les décideuses et décideurs publics de tous les paliers.
Plusieurs municipalités québécoises ont initié des résolutions pour sortir le gaz fossile de nos bâtiments.
Nous demandons au gouvernement du Québec de planifier l'abandon rapide du gaz naturel dans les bâtiments et nous encourageons les associations municipales ainsi que les MRC à agir dans le même sens.
Encourageons toutes les municipalités à rejoindre ce mouvement!
Vous pouvez faire une différence
Le Québec peut se départir du gaz naturel dans les bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels. Vous pouvez contribuer à sortir le gaz des bâtiments du Québec!
Participez
Aujourd’hui nous vous encourageons à agir dans votre municipalité pour sortir le gaz.
FAQ
Pourquoi mener la campagne 'Le gaz, naturellement risqué?'
La campagne s'attaque aux mythes répandus par l'industrie gazière en insistant sur les risques pour la santé des populations, pour l’environnement et pour les finances de maintenir le gaz naturel dans nos demeures et lieux de travail. Elle propose aussi des solutions de rechange plus sûres et plus écologiques.
La campagne vise aussi à soutenir les municipalités qui s'engagent pour la décarbonation des bâtiments et à accroître la pression sur le gouvernement québécois afin qu’il réglemente pour interdire le raccordement de tout nouveau bâtiment au réseau gazier, de même que le renouvellement des équipements existants fonctionnant à cette énergie fossile.
C'est une campagne conjointe avec des organisations sociales, syndicales et environnementales. Visitez le microsite à l'adresse Sortonslegaz.com pour de plus amples informations.
Le gaz naturel distribué au Québec est-il un combustible fossile?
Le gaz est une énergie fossile.
Énergir (anciennement Gaz Métro) distribue environ 97 % du gaz naturel consommé au Québec et Gazifère environ 3 % (en Outaouais).
Le gaz naturel dit renouvelable (GNR) représente seulement environ 1 % des volumes dans le réseau d’Énergir et le gaz naturel d'origine fossile représente environ 99 % de ces volumes. Un règlement exige que la proportion de « gaz de source renouvelable » injecté dans le réseau gazier atteigne 2 % en 2023, 5 % en 2025 et 10 % en 2030. Selon ce règlement, 90 % du gaz naturel consommé sera donc encore du gaz fossile à l’horizon 2030, pour des besoins qui pourraient, pour la plupart, être comblés par l’électricité.
Comment le gaz naturel contribue-t-il au réchauffement climatique?
Le gaz naturel contribue au réchauffement climatique sous la forme de dioxyde de carbone (CO2) lorsqu'il est brûlé (tout comme l'essence, le mazout et le diésel), mais aussi tel quel lorsqu'il s'échappe dans l'atmosphère sous la forme d’émissions fugitives de méthane (CH4) à toutes les étapes de son extraction, de son transport, de sa distribution, de son traitement et de sa combustion, ainsi qu'après la fermeture des puits de forage.
Même un faible taux d'émissions fugitives rend le gaz naturel aussi et même plus dommageable que le pétrole ou le charbon car le pouvoir de réchauffement global du méthane est 80 fois plus élevé que celui du CO2 sur 20 ans. Depuis quelques années, de nombreuses recherches tendent à démontrer que les taux d'émissions fugitives rapportés par l’industrie et comptabilisés par les gouvernements sont grandement sous-estimés.
Pourquoi se hâter de sortir le gaz naturel des bâtiments?
En 2020, le gaz naturel a fourni 15 % de l'énergie consommée par les bâtiments et été responsable de 63 % des GES émis par le secteur des bâtiments (5 Mt de GES, soit 7 % des rejets totaux de GES du Québec ou l’équivalent de ce qu’émettent 1,6 million de voitures/an).
Pour réduire de 7 % les rejets totaux de GES du Québec et réaliser du même coup la décarbonation complète du chauffage des bâtiments et de la cuisson par cette seule mesure, combinée au retrait déjà entamé des appareils au mazout, il suffirait d’interdire l’installation d’équipements au gaz, qu’il s’agisse de nouveaux équipements ou du remplacement d’équipements en fin de vie, en s'inspirant du Règlement sur les appareils de chauffage au mazout édicté en novembre 2021.
Que pensez-vous de la décision d'Énergir de brancher tout nouveau raccordement au Gaz Naturel Renouvelable (GNR) ?
Le GNR est composé principalement de méthane, tout comme le gaz naturel conventionnel. Ils comportent les mêmes enjeux de santé pour la clientèle et les usagers.
Par son prix élevé et par sa rareté, le gaz naturel renouvelable (GNR) devrait être réservé pour des usages dits sans regret, soit pour des usages qui ne peuvent être électrifiés tels plusieurs usages industriels.
Le chauffage des bâtiments n’a pas besoin de combustible puisqu’il peut être électrifié, avec une efficacité beaucoup supérieure à celle des appareils au gaz naturel par surcroit et tout en offrant la possibilité de climatiser et en gérant l’appel de puissance en pointe.
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Partenaires
Sortons le Gaz est une nouvelle coalition formée de plusieurs groupes citoyens, environnementaux et sociaux. Visitez notre nouveau site web pour plus d’informations sur les risques reliés au gaz dit ‘naturel’!