Électrification des transports au Québec : une norme VZE plus ambitieuse, un leadership québécois plus rayonnant

Équiterre a soumis ses recommandations dans le cadre de la consultation publique en lien avec les projets de règlements visant le resserrement de la norme véhicules zéro émission en 2025-2035. Sans contredit, la crise climatique exige des mesures fortes et immédiates, et il importe d’agir en priorité dans les secteurs qui contribuent le plus au bilan des émissions de gaz à effet de serre du Québec. Puisque les transports sont responsables de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la province et que celles-ci continuent d’augmenter dans l’absolue, la norme véhicules zéro émission (VZE) est outil réglementaire clé pour agir face à l’urgence climatique.

En vue d’atteindre l’objectif d’interdire la vente de véhicules à essence neufs en 2035, Équiterre voit l’exercice de révision de la norme VZE d’un bon œil. Alors que le Canada a adopté le même objectif que le Québec en juin 2021, ce dernier a aujourd’hui l’occasion de hausser le pas pour demeurer un leader en ce qui a trait à l’adoption de VZE. À ce titre, seule une combinaison réfléchie de politiques publiques, dont un cadre législatif et réglementaire robuste, ambitieux et cohérent, permettra d’atteindre les différentes cibles climatiques et d’électrification fixées dans le Plan pour une économie verte 2030 (PEV). Jouissant d’un climat nordique similaire à celui du Québec, la Norvège est un cas instructif; le pays va atteindre sa cible de 100% de vente de VZE en 2024, soit un an avant son objectif.

L’urgence d’agir avec ambition est d’autant plus évidente devant la fluctuation du prix de l’essence et les temps d’attente de plus en plus longs pour sortir d’un concessionnaire avec un véhicule électrique (VÉ). De toute évidence, la demande y est: la transition vers ce type de véhicule pourrait être accélérée par une offre accrue rapidement.