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Le réchauffement planétaire atteint déjà environ 1,2 °C depuis l'ère préindustrielle, principalement dû à l'activité humaine et aux combustibles fossiles. Sans mesures renforcées, les experts climat de l'ONU prévoient un réchauffement de +3,2 °C d'ici 2100.
Pourquoi le climat change-t-il?
Selon les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les causes principales des changements climatiques sont liées aux activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre (GES). Les principales sources de ces émissions comprennent la combustion des combustibles fossiles (comme le pétrole, le charbon et le gaz naturel) utilisés pour la production d'énergie, le transport, l'industrie et l'agriculture. Les GES, tels que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O), s'accumulent dans l'atmosphère, piégeant la chaleur du soleil et contribuant ainsi au réchauffement de la planète.
Outre les émissions de GES, d'autres facteurs influencent également les changements climatiques, notamment la déforestation qui réduit la capacité de la Terre à absorber le CO2, les pratiques agricoles intensives, l'utilisation de certains produits chimiques et les changements dans l'utilisation des terres.
« Les rapports du GIEC ne peuvent être plus explicites : les solutions les plus efficaces pour nous permettre d’avoir un avenir sécuritaire et plus juste existent déjà et sont à notre portée. Il faut transformer notre production, notre consommation, nos déplacements, notre alimentation et l’aménagement de notre territoire. Les choix que nos élu.e.s feront dans les prochaines années auront des conséquences à très long terme sur nos collectivités et le vivant. Il nous faut donc des efforts coordonnés, car les conséquences sur notre santé, notre agriculture et notre économie se font de plus en plus sentir. »
- Andréanne Brazeau, analyste des politiques climatiques, Équiterre
Des événements climatiques extrêmes qui vont s'intensifier
Les feux de forêt
Le Canada fait face à des records de chaleur et de sécheresse, propices aux incendies. Des températures record associées à des vents favorables et une pluviométrie faible, alimentent les flammes.
Les vagues de chaleur
Les vagues de chaleur plus fréquentes et intenses ont des répercussions majeures sur la santé publique : coups de chaleur, problèmes cardiovasculaires et respiratoires et parfois même décès.
Les inondations
Les températures élevées augmentent l'évaporation pendant les périodes de sécheresse et facilitent le déplacement de masses d'eau plus importantes lors des épisodes de précipitations. Ces fortes précipitations provoquent le dépassement de la capacité d'absorption du sol, entraînant l'érosion hydrique. L'eau ruisselle, emportant des particules de sol et réduisant la fertilité des terres agricoles.
Les impacts sur la santé humaine
Notre santé publique et notre sécurité sont affectés au Canada. Dans les prochaines années on s'attend à une diminution de la qualité de l'eau ainsi que de la qualité de l'air (à cause, notamment, de la multiplication des feux de forêt).
À l'échelle mondiale, l'urgence climatique représente la crise majeure de notre époque, entraînant le déplacement forcé de millions de personnes. Les changements climatiques aggravent d'autres facteurs de déplacement, tels que la pauvreté croissante, l'insécurité alimentaire, les pénuries d'eau et l'accès limité aux ressources naturelles dont dépendent les communautés pour leur survie.
Comment agir face aux changements climatiques ?
Afin d'éviter les conséquences les plus graves des changements climatiques, il est impératif de réduire rapidement et de manière significative les émissions de combustibles fossiles. Cependant, les plans actuels des gouvernements conduiraient à des conséquences bien plus dangereuses, fréquentes et extrêmes, qui affecteraient de manière disproportionnée les communautés marginalisées. Des actions plus audacieuses sont nécessaires pour protéger notre avenir et assurer la justice climatique.
Pour corriger le tir il faut intensifier immédiatement les efforts d’atténuation, tout en développant l’adaptation, pour renforcer la résilience aux effets qui ne peuvent plus être évités et remédier aux pertes et aux dommages. Les flux financiers doivent être réorientés des énergies fossiles vers les énergies propres et les solutions climatiques, et les pays du Nord doivent respecter leurs engagements en matière de financement climatique pour soutenir la transition énergétique et l’adaptation dans les pays du Sud.
Pour les pays comme le Canada, les efforts nécessaires comprennent l’engagement d’atteindre la carboneutralité le plus proche possible de 2040, de cesser d’octroyer des licences ou de financer de nouvelles activités pétrolières et gazières, et d’arrêter toute expansion des réserves existantes de pétrole et de gaz.
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