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Voici un billet de blogue de Marie-Élise Samson, la lauréate de bourse Laure Waridel de 2018-2019. Elle tente de déterminer avec les leaders mondiaux les meilleures pratiques agricoles à mettre de l’avant pour stocker le carbone dans les sols agricoles, et lutter ainsi contre les changements climatiques.
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Rivière-du-Loup, avril 2019
Du 28 au 31 mars dernier se tenait à Montréal la deuxième édition du Symposium Sols Vivants, un évènement rassemblant agronomes, agriculteurs, chercheurs, citoyens, décideurs publics, et entreprises pour discuter des manières de contribuer à la régénération des sols à travers différents secteurs. J’ai eu la chance d’y participer en tant que conférencière pour y présenter les enjeux, les mécanismes et les défis liés à la séquestration du carbone dans les sols agricoles et pour animer une discussion de groupe sur le sujet. Les échanges furent nombreux et extrêmement enrichissants. De mon côté, cet évènement m’a permis de prendre conscience de l’importance d’être ouverts et réceptifs à la perspective, aux expériences et aux connaissances des autres, si on veut arriver à bâtir un avenir plus juste pour les jeunes et pour la planète. Seuls, on va peut-être plus vite, mais ensemble, il y a définitivement moyen d’aller plus loin!
Dans le but de confirmer ma démarche en ce sens, j’ai proposé au comité organisateur (Régénération Canada) de garder le mouvement vivant et de créer des opportunités d’échange toute l’année durant. J’espère donc pouvoir offrir, via Régénération Canada, une invitation à une (ou des) discussion(s) ouverte(s) sur la question du carbone en milieu agricole. Ce sera le moment d’échanger, de se poser des questions, de cogiter et qui sait…peut-être de développer de nouvelles idées!
Pour lire l’article du bulletin des agriculteurs sur l’évènement, c’est ici !
RÉFLÉCHIR POLITIQUE AVEC LES ÉTUDIANTS DE L’ITA
Au début du moins d’avril, j’ai donné une conférence aux étudiants de l’Institut de Technique Agricole de la Pocatière dans le cadre du cours ̋ Organismes et Politiques ̏. Nous avons abordé les mécanismes impliqués dans la séquestration du carbone dans les sols agricoles sous nos conditions et avons discuté de l’état actuel des politiques sur le carbone à l’étranger, au Canada et dans la province. Cela nous a permis de constater qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à faire au Québec au niveau des politiques liées aux émissions de gaz à effet de serre dans le domaine agricole. Pour que notre agriculture fasse réellement partie de la solution, il faudra que la recherche s’affaire encore à trouver des réponses à de grandes questions, mais il faudra aussi que les politiques publiques démontrent une volonté réelle et s’engagent à financer la transition vers des pratiques régénératrices.
BILAN D’UNE ANNÉE RICHE EN APPRENTISSAGES
Bientôt, l’identité de la nouvelle boursière Laure Waridel sera dévoilée. C’est donc le moment pour moi de faire le bilan de cette dernière année. Je ne pourrais être plus reconnaissante d’avoir reçu la bourse Laure Waridel. Cela m’a réellement permis d’ouvrir mes horizons et d’assumer mon engagement social dans le cadre de mes recherches scientifiques. J’ai consolidé l’importance de conserver une ouverture aux échanges à l’extérieur du cadre universitaire et j’ai pu pleinement reconnaître la valeur des connaissances qu’on peut acquérir à l’extérieur du cadre académique. Je souhaite réellement poursuivre cet engagement dans le futur et j’espère avoir la chance de continuer à collaborer avec la merveilleuse équipe d’Équiterre.
J’en profite donc une dernière fois pour remercier tous les membres et l’équipe d’Équiterre et de la caisse d’économie solidaire Desjardins pour leur support. De mon côté, je continue de me dévouer pleinement à mes études doctorales et je m’engage à poursuivre ma mission de divulgation de l’information.
Bon été à tous!