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Alors que les sacs à dos de nos jeunes se remplissent de matériel scolaire, 75 établissements à travers le Québec se sont engagés à les sensibiliser davantage sur l’importance de l’alimentation locale et biologique, en participant à la campagne Écoles enracinées d’Équiterre.
Une formule gagnante qui pousse à vue d’oeil
Cette campagne de financement originale, qui propose aux enfants et à leur famille de vendre des paniers de légumes biologiques de producteurs locaux pour financer un projet de leur établissement, a connu un taux de croissance de 375 % depuis l’année dernière.
« Écoles enracinées, c’est une formule gagnant-gagnant pour les établissements et les fermiers, mais c’est surtout une excellente opportunité de sensibilisation auprès des jeunes sur l’importance et les bénéfices de l’alimentation locale et biologique », constate Murielle Vrins, chargée de projet, alimentation institutionnelle chez Équiterre. « Pour vendre ces paniers, il doivent bien comprendre la valeur ajoutée de ce type d’alimentation. Les activités fournies aux établissements participants dans le cadre de notre campagne sont conçues pour les amener à devenir de petits champions de l’alimentation durable! »
Bien que la transition vers une alimentation locale et biologique soit en train de se faire tranquillement dans les institutions publiques au Québec, plusieurs pays ont fait de l’approvisionnement bio local dans les écoles, les garderies et les établissements de santé la norme, tels que le Danemark et les États-Unis. Le 5 septembre prochain, Équiterre propose d’ailleurs une conférence sur le sujet, avec deux professionnels de la santé de ces pays et Nourrir la Santé. Du bio local dans nos institutions : apprendre des modèles danois et américainexpliquera comment les institutions de ces pays ont effectué la transition, et dressera un bref portrait du milieu institutionnel québécois.
L’exemple de Sainte-Justine
Le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine est un bel exemple d’une institution publique québécoise ayant amorcé cette transition. Depuis le mois de juin, Délipapilles, le service alimentaire de l’hôpital, s'approvisionne avec des légumes biologiques locaux pour la préparation de ses repas (En apprendre davantage sur le projet). Grâce à une collaboration avec Équiterre, Délipapilles fait directement affaire avec trois fermes biologiques québécoises du collectif Bio Locaux, membres de la coopérative CAPÉ et du réseau des fermiers de famille d’Équiterre.
En offrant des aliments biologiques à ses jeunes patients et leurs visiteurs, le service alimentaire du CHU Sainte-Justine offre un beau modèle pour inspirer d’autres institutions de santé québécoises. Quoi de plus logique pour une institution qui soigne les gens que d’offrir des aliments sains et sans pesticides?
Un exemple qui pourrait être élargi à toutes les institutions publiques, des endroits propices à la promotion de l’alimentation locale et biologique, pour inspirer les citoyens et leurs usagers à faire des choix sains pour leur santé et pour notre planète!