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Fiche

8 faussetés qu'on entend sur les autobus scolaires électriques

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C’est la rentrée. Et qui dit rentrée dit autobus scolaires. Vous avez par ailleurs peut-être vu quelques nouveaux modèles électriques sur la route pour amener nos enfants à l’école : une belle nouvelle pour leur santé et pour l’environnement! Vous avez toutefois peut-être aussi remarqué que des faussetés et demi-vérités se propageaient sur le sujet.

Rétablissons donc les faits (avec des données et des sources fiables!)

Mythe 1 : « L'autobus scolaire électrique coûte trop cher. »
À l'achat, l'autobus scolaire électrique coûte plus cher que son équivalent au diesel, soit environ 400 000 $* (avant subventions) comparativement à 150 000 $. Mais, il permet d’économiser gros sur le long terme. Effectivement, sur une durée de vie de 12 ans, un autobus électrique permet d’économiser près de 202 000 $ en carburant et en frais d'entretien (c'est la moitié de son prix initial!).

* Calcul basé sur un autobus de classe C à grande autonomie.

Mythe 2 : « Les autobus scolaires électriques polluent plus que les autobus au diesel. »
Au Québec, de leur fabrication à leur fin de vie, un autobus scolaire électrique pollue 12 fois moins qu’un autobus au diesel et permet de réduire 92 % les émissions de gaz à effet de serre (GES).

En ce qui concerne les autobus électriques qui utilisent des systèmes de chauffage au carburant, ils polluent bien moins que les autobus au diesel. En plus, le chauffage n’est pas tout le temps allumé.

Mythe 3 : « Il y a toujours eu des autobus scolaires au diesel au Québec et ça n’a jamais nuit aux milliers d’enfants qui ont été transportés »
Les enfants qui prennent les autobus scolaires au diesel respirent un air pollué qui fait augmenter les risques de cancers et d’asthme et peut entraîner des troubles de l’apprentissage et de la mémoire. Même sur une petite période, cela peut avoir des conséquences importantes sur le fonctionnement du cerveau.
Au Canada, les véhicules sont la principale cause de la pollution de l’air, qui cause le décès prématuré de 15 300 personnes chaque année.

Mythe 4 : « La borne électrique coûte très cher »
L’installation d’une borne de recharge pour les autobus électriques peut sembler coûteuse (entre 10 000 $ et 60 000 $) mais les subventions peuvent couvrir de 50 % à 75 % de ce coût.

De plus, une grande partie des autobus scolaires électriques n’ont besoin que d’une borne de 10 000 $ (ou 2 500 $ après subventions) pour se recharger entre les périodes d’utilisation.

Mythe 5 : « L’autonomie d’un bus électrique est insuffisante pour nos régions. »
Les nouveaux modèles peuvent désormais parcourir jusqu’à 250 km*. Or, les autobus scolaires québécois parcourent moins de 100 km par jour en moyenne (variable selon les régions). De plus, l’autonomie de l'autobus scolaire électrique augmente au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux modèles.

* Basé sur un modèle d'autobus scolaire électrique Lion

Mythe 6 : « L’électrification des autobus scolaires coûterait près de 4 milliards $ aux contribuables. »
Dans les faits, cela coûterait environ 1,8 milliard $ pour électrifier les 11 500 autobus scolaires du Québec. Cependant, l’électrification des autobus scolaires pourrait générer entre 50 et 100 M$ par an au Québec, car elle permettrait le développement de la production d’autobus électriques dans la province.

De plus, l'électrification de 65 % des autobus scolaires au Québec d'ici 2030 pourrait aussi permettre d’économiser environ 1 M$ en soins de santé en réduisant considérablement la pollution de l’air.


Mythe 7 : « Des familles doivent prendre en charge elles-mêmes les déplacements de leurs enfants, à cause de la faible autonomie des autobus électriques. »
Ça n’a absolument rien à voir avec les autobus électriques! C’est la pénurie de chauffeurs d’autobus scolaires qui est en cause à l’échelle du Canada.


Mythe 8 :
« Le gouvernement force les transporteurs à faire rouler des vieux autobus hors d’usage à cause des délais d’attente pour des autobus électriques. »
Les transporteurs qui ont commandé un autobus électrique peuvent utiliser leur autobus diesel, sous conditions, pendant 14 ans (soit 2 ans de plus que la limite de vie d’un autobus) et seulement après un contrôle technique de l’autobus par la SAAQ. Cela leur permet d’attendre la livraison de leur nouvel autobus électrique, qui peut prendre jusqu’à 2 ans, en raison de la très forte demande.


En bref, l'électrification des autobus scolaires, malgré quelques défis, offre surtout plein d'opportunités. Si le Québec est si « fou de ses enfants », il est tout à fait logique que ce qui les amène à l'école ne nuise pas à leur santé, ni à leur avenir.