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Réduire l’utilisation de sa voiture ou en abandonner l’usage peut donner le vertige et en rebuter plus d’un, mais en faire l'essai pour un mois en cette période bien particulière peut constituer une option plus qu’intéressante et offrir des bienfaits forts payants! Est-ce si illusoire d'y arriver et de prendre ce virage pour de bon?
Vous seriez surpris d'apprendre que 30% de la population québécoise réside à moins de 5 km de son lieu de travail! Pourtant, chaque Québécois-e en âge de conduire possède en moyenne 1,06 véhicule. C’est donc dire que, pour nombre d’entre nous, l’option d’opter pour une autre manière de se déplacer ne relève pas de l'impossibilité.
C’est pourquoi de nombreux citoyens ont déjà fait le saut vers le «sans voiture» et ne sont pas prêts d'y retourner. Voici quatre bonnes raisons de tenter la chose:
1. C’est (excessivement) bon pour le portefeuille
Cet avantage peut vous sembler évident, mais peut-être sous-estimez vous à quel point un véhicule coûte cher.
En 2018, CAA a mené un sondage et découvert que 2 Canadien.ne.s sur 3 sous-estiment les coûts de leur véhicule et que, dans la plupart des ménages, le transport figurait au 2e rang des dépenses mensuelles. C’est énorme!
Imaginez à quel point reléguer cette catégorie de dépenses au 4e ou 5e rang pourrait donner de l’air à vos finances personnelles...on parle d’économie de milliers de dollars par année. En moyenne en 2018, la voiture, tous types confondus, coûtait plus de 10 000$ annuellement à ses propriétaires québécois. Essence, assurances, entretien, réparations, permis, immatriculation, dépréciation du véhicule...tous ces éléments sont aussi bien souvent évacués du calcul par plusieurs et s’ajoutent aux mensualités.
Vous êtes curieux de savoir combien vous coûte réellement votre véhicule? Vérifiez avec l’outil fort bien conçu de CAA et vous pourriez faire le saut.
2. Un bon «boost» pour votre santé...et celles des autres!
Qui dit moins de déplacements en voiture dit aussi potentiellement plus de transports actifs au quotidien pour se rendre au travail ou pour les loisirs. Et à cet effet, ce ne sont pas les bénéfices qui manquent pour votre santé physique et mentale si vous optez pour le vélo, la marche ou la course.
De nombreuses études ont en effet découvert de nombreux effets positifs du transport actif sur la santé cardiovasculaire, la productivité au travail, les niveaux d’anxiété et de stress, la vie sexuelle et la bonne humeur...tout en diminuant les risques de nombreuses maladies. Tout ça, on s’en doute probablement déjà depuis longtemps...
Ce qu’on a peut-être toutefois sous-estimé, c’est que nous pourrions non seulement préserver notre santé, mais aussi celles des autres si nous étions assez nombreux à délaisser la voiture.
Selon Santé Canada, 15 000 personnes meurent chaque année au pays des conséquences directes de la pollution sur l’organisme. Les Québécois représentent un quart de cet échantillon. Mondialement, cette pollution engendrerait également des coûts de 114 milliards $ sur une base annuelle en soins de santé et en prestations d’invalidité. À méditer.
3. Ça permet de découvrir sa ville ou son village autrement
Alors que Montréal et Québec viennent d’annoncer des plans enthousiasmants de réaménagement de l’espace urbain pour donner plus de place aux piétons et cyclistes, l’été offrira une opportunité sans précédent pour jouer au touriste dans sa propre ville!
Le tout sera également possible ailleurs au Québec, alors que la crise sanitaire risque de réduire la circulation automobile significativement.
Emprunter de nouveaux chemins, découvrir l’art urbain, visiter des secteurs, parcs ou quartiers où on n’est jamais allé fouiner. D’Hochelaga-Maisonneuve à Baie-Saint-Paul en passant par Matane ou Saint-Sauveur, s’aventurer hors des sentiers que l’on a trop souvent battu (avec nos pneus de voitures) a le potentiel de redéfinir notre rapport à nos milieux de vie. Et pour le mieux!
4. Préservez le climat
On ne vous surprendra pas avec cet argument, mais il est essentiel de rappeler qu’au Québec, 40% des GES sont émis par le secteur des transports. C’est Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la chaire de gestion du secteur de l’énergie des HEC Montréal, qui le dit: «le nerf de la guerre est en transport».
La voiture solo n’est pas l’unique responsable de cet état des lieux, mais lorsqu’il existe des alternatives à cette dernière et qu’il est possible de les greffer à son quotidien avec tous les bénéfices qui leurs sont rattachés, pourquoi ne pas tenter la chose?
Le changement est trop radical? Pourquoi ne pas restreindre l’usage de votre voiture quelques journées par semaine, question de vous habituer à la vie sans elle? Si tout le monde utilise 20% moins son véhicule, ce n’est pas négligeable non plus!
BONUS: Pour vous l’auto c’est chose du passé? Vous pourriez décider de l’offrir en soutenant votre organisme chouchou! ;)
Si vous êtes prêt à faire le saut et à vous et à donner votre voiture plutôt que la vendre, vous pourriez le faire tout en contribuant à la mission d’Équiterre. Le programme Auto pour l'environnement a été mis sur pied par la Fondation de L’Association des Recycleurs de Pièces d'Autos et de Camions du Québec (ARPAC) dans le but de soutenir des organismes du secteur.
C’est simple: lorsque vous donnez votre vieux véhicule au programme, ils remettent un montant d'argent à l'organisme partenaire de votre choix. La somme remise dépend de l'âge du véhicule que vous donnez. C’est ce qu’on appelle faire d'une pierre deux coups.
Le «sans voiture» est impossible pour vous...que faire?
L'option «sans voiture» est complètement impossible pour vous? Ça se peut. Pas de transport en commun dans votre région et vous restez à des kilomètres de votre boulot? Des alternatives existent.
C’est pourquoi Équiterre milite auprès du gouvernement pour favoriser l'émergence du transport collectif et actif au Québec. D'ici là, la voiture électrique pourrait malgré tout être votre meilleure option.
Faites-en l'expérience et consultez le site de la campagne Roulons électrique pour faire un choix éclairé.
