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Communiqué de presse  •  1 min

Bay du Nord approuvé: Équiterre dénonce une décision irresponsable et incohérente

Publié le 

Montréal, mercredi 6 avril 2022 - Équiterre dénonce vigoureusement la décision du gouvernement fédéral d’approuver le projet pétrolier de Bay du Nord, au large de Terre-Neuve-et-Labrador. Cette décision irresponsable et incohérente contribue à verrouiller l’avenir énergétique du Canada dans la dépendance aux énergies fossiles et s’inscrit dans la même catégorie que l’achat de l’oléoduc TransMountain en 2018.

Deux jours après les conclusions sans appel du rapport du GIEC et une semaine après le dépôt de son plan de réduction des émissions, le gouvernement fédéral fait de nouveau preuve d’une grande incohérence dans sa stratégie de lutte à la crise climatique.

« Produire du pétrole qu’on dit ‘vert’ ou ‘propre’, c’est une vue de l’esprit : ça n’existe tout simplement pas. Du pétrole, c’est du pétrole : il aura des impacts peu importe la manière dont il est produit et peu importe où il est brûlé », affirme Émile Boisseau-Bouvier, analyste des politiques climatiques d’Équiterre.

La décision du gouvernement entre en contradiction avec ce que les scientifiques recommandent et répètent avec insistance pour éviter les pires effets de la crise climatique.

« Les membres du gouvernement s’évertuent à nous dire qu’ils n’ont pas le pouvoir de limiter la production d’énergies fossiles. Ils avaient ici une belle occasion de le faire et on a sciemment décidé de faire l’inverse. Ça aurait été une excellente occasion de planifier une transition juste pour les travailleur.euse.s et communautés afin de les sortir de leur dépendance aux hydrocarbures et diversifier l'économie de la province », ajoute Émile Boisseau-Bouvier.

Une décision qui teintera toutes les autres

« Le premier ministre a rédigé de belles lettres de mandat cousues de fil vert, mais au final ce genre de décisions pèseront plus lourd que les grandes orientations climatiques vertueuses. Lui, son ministre de l’environnement et tout le cabinet porteront la responsabilité de cet échec. On ne veut plus se faire promettre la transition, on veut de l’action », affirme Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre.

« On aurait cru qu’ils avaient appris de la saga TransMountain. On aurait cru qu’au moins, les rapports du GIEC et les dernières données scientifiques auraient un impact sur les décisions. À force de dire une chose mais de faire le contraire, on alimente le cynisme et on finit par ne plus croire aux promesses », conclut Marc-André Viau.

Chargé de communications, Relations Médias

media@equiterre.org (514) 605-2000
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